Mère de l’Egypte
Des origines mixtes
Neith est considérée comme une déesse à la fois égyptienne mais aussi libyenne venue s’installer dans le delta du Nil. Les membres du peuple libyen (également appelé libyque) sont les ancêtres des berbères.Différents lieux de culte
Possédant son temple dans la cité de Saïs, Neith est également adulée dans la ville de Memphis où elle est considérée comme la forme féminine de Ptah et dans la cité d’Esna, où elle est le parèdre du dieu Khnoum.Une déesse ancienne
D’après le témoignage de certains rois des 1ères dynasties, Neith fait déjà l’objet de pélerinages dans son temple de Saïs. Mais c’est au moment de la XXVIème dynastie que son culte atteint son point culminant.Un culte central
Représentante de la Basse-Egypte
Connue pour son époque dite «saïte», la période de la Basse-Egypte est très influencée par le règne libyen, origine principale de la déesse Neith. Mais son culte se développe encore pendant des siècles.Une déesse primordiale
Neith est avant tout la grande créatrice du monde égyptien. Considérée comme asexuée, il est dit qu’elle est fécondée par le Verbe et est mère de Sobek, qui engendre Rê à l’aube pour le dévorer au crépuscule.Architecte de l’univers
Neith est également la mère du Soleil, Rê. Elle parvient à le créer en prélevant sa propre chair et en la posant dans une coquille d’œuf, berceau de l’astre solaire. De la salive de Rê naissent ensuite les divinités.Une évolution au fil du temps
La «Grande Sagesse»
Mère du dieu de la sagesse Thot, Neith fait partie des divinités jugeant le conflit entre Horus et Seth pour le trône. C’est elle qui propose au tribunal de déclarer Horus comme roi du végétal et Seth roi du désert.Protectrice des corps
Dès la période du Nouvel Empire, Neith se charge de protéger les viscères des rois avec les déesses Isis, Néphtys et Serket. Le vase canope placé à l’est et contenant l’estomac du défunt est à la charge de Neith.Victime de syncrétisme
A l’arrivée de la période gréco-romaine, Neith se voit assimilée avec la déesse Isis. Puis son aspect de démiurge va se laisser éclipser par la déesse romaine Cybèle, mère des dieux («Magna Mater»).